Titre original : El jardín devastado
Traduction de Gabriel Iaculli
(Éditions du Seuil, 2009)
Figure
importante de la littérature mexicaine contemporaine, Jorge Volpi
participa au mouvement nommé la Génération du Crack dont le
manifeste fut rendu public en 1996 accompagné de cinq
romans : Memoria de los días de Pedro Ángel
Palou, Las rémoras d'Eloy Urroz (La
Raie manta, Actes Sud, 2005), La conspiración
idiota de Ricardo Chávez Castañeda, Si
volviesen sus majestades d'Ignacio Padilla et El
temperamento melancólico de Jorge Volpi. Un
mouvement qui souhaite revitaliser le roman en se centrant sur la
technique littéraire.
Le jardin dévasté, publié en 2008, semble toujours fidèle à ce projet. Il propose un récit éclaté en chapitres courts qui se déclinent en courte narration intimiste, en extrait de conte ou en quelques phrases, parfois une seule, qui invitent à la réflexion poétique. Il propose surtout un balancement entre la vie du narrateur, double de l'auteur, et les péripéties atroces et merveilleuses de Leïla, la jeune Irakienne à qui la guerre a tout pris. Un roman comme une méditation très personnelle sur la place de l'amour et de la mort dans le monde contemporain.
"Leïla lève les yeux et il lui semble que l'on a tendu des rubans dans le ciel. Dix, vingt traits rectilignes. Elle admire leur beauté fugitive. Mais elle ne comprend pas comment on peut survivre à leur rugissements."
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