Titre original : la sombra del púgil
Traduction de Jean-Marie Saint-Lu
(Actes Sud, 2009)
Eduardo Berti est né à Buenos Aires en 1964. Il auteur de nouvelles, de micro-récits et de romans. Presque toute son œuvre peut se lire en français : Le désordre électrique, Madame Wakefield (Finaliste du prix Femina), La vie impossible, Tous les Funes (Finaliste du prix Herralde), Rétrospective de Bernabé Lofeudo, Le pays imaginé (prix Emecé et prix Las Américas), Les petits miroirs, etc. Eduardo Berti est membre de l'Oulipo depuis 2014.
Ce roman-là est le récit d'une histoire, de comment et quand cette histoire a été racontée. C'est l'histoire d'un horloger qui a été autrefois boxeur. C'est un récit qui a des airs de boîte à musique, un récit qui se perd dans les rouages minutieux d'une histoire familiale que l'on tente d'ajuster comme on veut mettre les pendules à l'heure.
« À cet instant, Justino avait posait la montre captive sur le comptoir et, comme dans un rêve, nous avions vu que la trotteuse se déplaçait à l'envers (comprenez : en arrière), sans que cela altère ni le rythme ni la marche des aiguilles, comme nous pouvions le voir à mesure que s'écoulaient les minutes.
Il avait transformé la montre en une montre semi-crabe, s'il est possible de la baptiser ainsi (la trotteuse vers l'arrière, et l'aiguille des heures vers l'avant), et d'un air dégagé il nous demanda si cela nous plaisait. Il aurait été courageux de dire non, mais le fait est que cela nous plaisait énormément. »
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| L'horloger d'Ivan Klioune |
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