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| Don Porfirio Diaz - Chateau de Chapultepec |
Titre original : Expediente del atentado
Traduction de Marie Córdoba
(Éditions Verdier, 2009)
En 1897, le président de la République mexicaine, Porfirio Diaz, est victime d'un attentat. Quelques heures après, son agresseur est lynché par la foule dans les locaux de la police. C'est cet événement qu'Alvaro Uribe se propose de revisiter dans ce roman qui prend la forme de trois dossiers où sont rassemblés des lettres, des notes intimes, des extraits de journal, des fragments romanesques, des minutes de procès... La méthode est donnée par un des protagonistes de cette affaire : « Dans le plus grand secret, je procède aujourd'hui à l'ouverture d'un dossier, bien évidemment extra-officiel, contenant les informations, rumeurs, commentaires, hypothèses, divagations et même élucubrations qui découleront de l'attentat. Qui sait, je tiens peut-être là le sujet d'un roman-reportage, d'une fiction basée sur des faits avérés [...]? » Un roman comme une enquête qui, chapitre après chapitre, amène une information, permet de faire le lien entre les protagonistes et révèle peu à peu le rôle de chacun. Un roman qui raconte les manœuvres en jeu dans un régime autoritaire où politique, police, presse et justice sont dévoyées.
"A-t-il agi seul ? Était-il poussé par sa démence éthylique, sa frustration de rester en marge des bienfaits octroyés par le gouvernement ? Ou bien a-t-il pu avoir des complices pour cette infamie ? Et, si c'est le cas, quel est celui, quels sont ceux qui ont pu l'aider ? Quels sont ceux, même, qui se sont servis de lui à des fins si funestes que j'ose à peine y penser ? Et puisque je suis sur le terrain de la pure spéculation, pourquoi est-il mort ? A-t-il été victime d'une foule assoiffée de vengeance et débordante d'indignation comme le suggère la presse ? Ou se peut-il, Dieu nous en préserve, que derrière tout cela il y ait une conjuration ?"